Le gouvernement annonce 60 milliards d’effort budgétaire, dont 40 milliards de coupes dans les dépenses publiques !
Cette saignée budgétaire, qui ne peut qu’affecter durablement la vie quotidienne des Français· es, est d’autant plus inacceptable qu’une autre politique budgétaire est possible !
Nous pouvons mettre à contribution les plus riches, les grandes entreprises, et les gros pollueurs, pour reconstituer nos marges de manœuvres fiscales. Rappelons que depuis 2017, les baisses d’impôt ont représenté plus de 62 milliards d’euros.
Nous pouvons sabrer dans les « grandes dépenses inutiles » : le SNU, l’uniforme à l’école, les cabinets de conseil, les dépenses fiscales néfastes au climat. Les dernières années du macronisme ont vu l’explosion de certaines dépenses, incontrôlées, idéologiques, qu’il convient de supprimer ou de recentrer.
Nous pourrons ainsi financer l’investissement nécessaire dans les services publics, le logement, la transition écologique, tout en nous plaçant sur une trajectoire de réduction des déficits publics.
La situation budgétaire appelle à renforcer l’impôt. C’est l’occasion de repenser l’impôt pour une fiscalité plus juste, mais aussi une fiscalité du XXIème qui prend toute la dimension du défi écologique, selon 2 principes
- le principe pollueur/payeur qui responsabilise les acteurs. Le coût de la transition écologique, de l’adaptation et de la réparation des conséquences du dérèglement climatique est de plus en plus important, et doit être supporté en fonction des actes de chacun·e :
- Responsabilisation des entreprises polluantes à commencer par les énergéticiens fossiles, par la taxe sur les superprofits pétrogaziers
- Responsabilité des plus riches, par le volet climatique de l’ISF (ou ISR) : un bonus/malus selon l’empreinte carbone du patrimoine financier et immobilier taxable
- La fiscalité bonus/malus qui pénalise les comportements néfastes au climat et à la biodiversité, mais qui récompense aussi celles et ceux qui agissent pour la transition, car il n’y a aujourd’hui presque aucun avantage fiscal à s’engager dans une démarche d’utilité sociale ou environnementale
- TVA réduite sur les billets de train, les transports collectifs, les produits de l’agriculture biologique, les services de réparation…
- TVA augmentée sur les billets d’avion, l’eau en bouteille,…
En ce sens, les député·es du groupe Écologiste et Social porteront de nombreuses propositions innovantes dans le débat budgétaire.